jeudi 19 mars 2009

LE DIALOGUE ARGUMENTATIF

Qu’est ce qu’argumenter ?

Le discours argumentatif, consiste à soutenir une thématique à travers une thèse dans le but de persuader, convaincre ou modifier le jugement de son interlocuteur.

Argumenter c’est adopter des procédés efficaces pour pouvoir :
- faire connaître sa position, sa thèse
- la faire admettre à un lecteur ou à un auditoire,
- ébranler des contradicteurs, faire douter un adversaire, faire basculer les indécis,
- contredire une thèse opposée, critiquer une position contraire ou éloignée,
- démontrer avec rigueur, ordre et progression,
- se mettre en valeur,
- servir une cause, un parti…
Sources : wikipédia

mercredi 21 janvier 2009

LE JOURNAL INTIME



Savez-vous que le journal intime n'a plus rien à voir avec ceux que vous avez connus étant enfants?

Vous vous rappellez les petits cahiers fleuris, avec une clé et un petit cadenas, et une page pour chaque jour, nous obligeant littéralement à noter nos états d'âmes quotidiennement?

Il n'y avait que les fillettes pour s'adonner à ce passe-temps puéril et enfantin. Les garçon, eux, les lisaient en ricanant.

Bonne nouvelle, le journal intime a lui aussi traversé les années, subissant au passage quelques métamorphoses.
Du journal thérapeutique au journal littéraire, du journal papier au journal en-ligne, le journal intime n'est plus ce qu'il était. Il n'en finit plus de révéler toutes ses facettes
.

Comment définir le journal?


D'abord, un journal, ça s'écrit au fil du temps; c'est très différent de toutes les autobiographies, mémoires, et autres proches parents du genre.

Le mot le dit, le journal est tenu au jour le jour, plus ou moins scrupuleusement, mais il est toujours une espèce de représentation «en direct» de la vie.

Pour ceux que ça intéresse, on appelle quelqu'un qui écrit son journal un «diariste», ou un "intimiste".

Un journal est une longue lettre que l'auteur s'écrit à lui-même, et le plus étonnant est qu'il se donne à lui-même de ses propres nouvelles.




Son contenu


Les termes peuvent également varier avec le contenu. On parlera de journal de voyage, de journal spirituel, de journal de gratitude.

Certains diaristes tiennent jusqu'à quatre ou cinq journaux intimes à la fois parce que chaque journal a sa thématique propre.

L'un d'eux peut être entièrement consacré à leur vie amoureuse, un autre aux rêves qu'ils font durant la nuit, un autre leur sert à raconter leur petit quotidien...

Le style employé peut être très différent d'une personne à l'autre, être littéraire chez l'un, très prosaïque chez l'autre. Les possibilités sont infinies...

Il est évident que le contenu de certains journaux intimes est banal à faire peur; le journal demeure toujours le reflet de celui qui l'entretient et le quotidien a lui aussi sa place dans le journal, malgré l'intérêt limité qu'il suscite.


On raconte que les premiers journaux intimes, du moins ceux qui ressemblent le plus au journal tel qu'on le connaît aujourd'hui, remontent au dixième siècle et nous viennent du Japon. A l'époque, les courtisanes japonaises consignaient dans des petits carnets qu'elles conservaient sous leurs oreilles.
Aujourd'hui, il est publié, lu et relu, tenu par une variété grandissante de diaristes d'un peu partout. On lui reconnaît des vertus thérapeutiques, on l'étudie dans les cours de littérature, les professeurs l'utilisent comme outil pédagogique et les internautes s'en donnent à coeur joie dans leur journaux en-ligne. Les genres littéraires qui peuvent prétendre à des telles modifications au cours des âges et à une telle versatilité sont rares!

Parmi tous les journaux personnels publiés, le plus connu est Le Journal d'Anne Frank. Considéré comme une œuvre majeure, ce journal témoigne de la vie d'une enfant juive pendant la Seconde Guerre Mondiale, contrainte de se cacher dans une annexe d'un immeuble à Amsterdam pour échapper à la déportation.



Quelques diaristes

Samuel Pepys (1633-1703), Bashō (1644-1694), Benjamin Constant (1767–1830),Rahel Varnhagen (1771-1833), Jean-Baptiste Renoyal de Lescouble (1776-1838),Stendhal (1783-1842), Anne Lister (1791-1840), George Sand (1804-1876),Henri-Frédéric Amiel (1821-1881), Lewis Carroll (1832-1898),Léon Bloy (1846-1917), Jules de Goncourt et Edmond de Goncourt (1851-1896), Marie Bashkirtseff (1858-1884), Jules Renard (1864-1910), André Gide (1869-1951), Paul Léautaud (1872-1956),Victor Klemperer (1881-1960),Charles Du Bos (1882-1939), Virginia Woolf (1882-1941),Franz Kafka (1883-1924),Katherine Mansfield (1888-1923),Ernst Jünger (1895-1998), Joseph Goebbels (1897-1945), Mireille Havet (1898-1932), Julien Green (1900-1998), Raymond Queneau (1903-1976), Anaïs Nin (1903-1977), Mihail Sebastian (1907-1945) ,Tereska Torrès (ca. 1921), Hélène Berr (1921-1945) ,Anne Frank (1929-1945), Jean-René Huguenin (1936-1962),Gabriel Matzneff (1936), Pascal Sevran (1945-2008), Renaud Camus (1946), André Blanchard (1951), Hervé Guibert (1955-1991), Marc-Édouard Nabe (1958), Loïc Decrauze (1969).





Extrait de Journal intime









Extrait du journal d'Anne Frank
VENDREDI 9 OCTOBRE 1942
Chère Kitty,
Aujourd’hui, je n’ai que des nouvelles sinistres et déprimantes à te donner. Nos nombreux amis juifs sont emmenés par groupes entiers. La Gestapo ne prend vraiment pas de gants avec ces gens, on les transporte à Westerbork, le grand camp pour juifs en Drenthe, dans des wagons à bestiaux.
Miep nous a parlé de quelqu’un qui s’est échappé de Westerbork. Westerbork doit être épouvantable. On ne donne presque rien à manger aux gens, et encore moins à boire, car ils n’ont de l’eau qu’une heure par jour et un W.C. et un lavabo pour plusieurs milliers de personnes. Ils dorment tous ensemble, hommes, femmes et enfants ; les femmes et les enfants ont souvent la tête rasée. Il est presque impossible de fuir, les gens du camp sont tous marqués par leurs têtes rasées et pour beaucoup aussi par leur physique juif.
S’il se passe déjà des choses aussi affreuses en Hollande, qu’est-ce qui les attend dans les régions lointaines et barbares où on les envoie ? Nous supposons que la plupart se font massacrer. La radio anglaise parle d’asphyxie par les gaz ; c’est peut-être la méthode d’élimination la plus rapide.
Je suis complètement bouleversée. Miep raconte toutes ces horreurs de façon si poignante, elle est elle-même très agitée. L’autre jour, par exemple, une vieille femme juive paralysée était assise devant sa porte, elle attendait la Gestapo qui était allée chercher une voiture pour la transporter. La pauvre vieille était terrifiée par le bruit des tirs qui visaient les avions anglais et les éclairs aveuglants des projecteurs. Pourtant Miep n’a pas osé la faire entrer, personne ne l’aurait fait. Ces messieurs les Allemands ne sont pas avares de punitions.
Bep n’est pas très gaie non plus, son fiancé doit partir en Allemagne. Chaque fois que des avions survolent nos maisons, elle tremble que leur cargaison de bombes, qui va souvent jusqu’à un million de kilos, ne tombe sur la tête de Bertus. Des plaisanteries du genre : il n’en recevra sans doute pas un million et une bombe suffit, me paraissent un peu déplacées. Bertus est loin d’être le seul à partir, tous les jours des trains s’en vont, bondés de jeunes gens. Lorsqu’ils s’arrêtent à une gare en trajet, ils essaient parfois de se glisser hors du train et de se cacher ; un petit nombre d’entre eux y réussit peut-être. Je n’ai pas fini ma complainte. As-tu déjà entendu parler d’otages ? C’est leur dernière trouvaille en fait de punition pour les saboteurs. C’est la chose la plus atroce qu’on puisse imaginer ? Des citoyens innocents et haut placés sont emprisonnés en attendant leur exécution. Si quelqu’un commet un acte de sabotage et que le coupable n’est pas retrouvé, la Gestapo aligne tout bonnement quatre ou cinq de ces otages contre un mur. Souvent, on annonce la mort de ces gens dans le journal. À la suite d’un « accident fatal », c’est ainsi qu’ils qualifient ce crime. Un peuple reluisant, ces Allemands, et dire que j’en fais partie ! Et puis non, il y a longtemps que Hitler a fait de nous des apatrides, et d’ailleurs il n’y a pas de plus grande hostilité au monde qu’entre Allemands et juifs.
Bien à toi,
Anne

dimanche 18 janvier 2009

L'AUTOPORTRAIT

Un autoportrait merveilleux

Je suis une gagnante de surcroît formidable!



Tous ceux qui me connaîssent pourront l'attester. Déjà à ma naissance je faisais l'apologie de mes parents avec mes traits sublimes et mon incroyable calme. Je suis une jeune femme de 26 ans métissée, aux yeux verts émeraude, mesurant 1m72, aux mensurations parfaites (90, 60, 90) ce qui me permet de défiler pour des couturiers de renom tel que Dior, Galliano, Lagarfield... Mais tout cela à mes heures de loisirs.
Car en réalité je suis une femme d'affaires accomplit et redoutable. Beaucoup succombe à ma beauté, mais pas seulement. Je suis aussi une surdouée avec un QI de 150. Eh oui! La nature m'a bien doté.
Donc voila, tous ce que j'entreprends je le réussis. Je ne suis néanmoins pas égoïste. Je reste sensible à ce qui m'entoure. Je consacre une part de mon immense fortune à de nombreuses associations caritatives. Prochainement avec mon formidable mari banquier et acteur de renom, on ouvrira un centre associatif pour les jeunes en difficultés. Dans ce centre ils disposeront de tous ce qu'il faudra pour réussir. Je suis exceptionnelle je le sais et je le dis haut et fort! Je me sers de ma beauté et de mon intelligence supérieure pour ma réussite et pour ma gloire à mon grand bonheur.
Merci mère nature.
Un autoportrait monstrueux



Voilà comment je pourrais me décrire en un mot.
Quel horreur!

Je suis monstrueuse. Je fais fuir bien des passants par ma laideur. A leur place, j'en ferai autant. Quand je me mire devant une glace, je vois une jeune femme frêle à la limite de l'anorexie, à l'apparence d'un mort vivant, au visage parsemé de boutons d'acnée. Tout cela aurait pu être rattrappé par d'autres aspects de ma personnalité et bien non. Je suis profondément égoïste, je ne connais pas la reconnaissance, je n'aime pas les gens, d'ailleurs je préfère rester seule dans ma vie car pour moi il n'y a aucun avantage à aimer. Je suis fainéante et déteste fournir le moindre effort notamment prendre ma douche ce qui explique ce parfum nauséabond ancré désormais en moi que j'adore. Je peine à manger, à travailler à faire quoique ce soit, car tout cela me gave. Néanmoins j'aime regarder la télé, car je peux enfin m'abrutir comme bon me semble et maudir tout ces personnages qui mène la belle vie. Aussi j'adore mentir, mener les gens en bateaux me procure le plus grand bien. D'ailleurs, je mentais en disant que je n'aimais personne. Je vénère mon dealer, car sans lui je ne pourrais pas m'envoyer mes doses quotidiennes. Il y a aussi mon marabou préféré avec qui j'entretien des relations étroites. Avec lui, j'arnaque ces pauvres gens assez idiots pour croire qu'on veut les aider. Je suis horrible et je m'en fou. Je suis heureuse de me complaire du malheur des autres. Il faudrait plus de drames, plus de mésaventures car je m'ennuis un peu, ça bouge pas assez. Que dire de plus? Je n'aime pas les enfants. Ils font beaucoup trop de bruits lorsqu'ils jouent, pour les faire taire, j'aime leur balancer par ma fenêtre des bassines d'eau froide. Je crois que je vais m'arrêter là car cela suffit, la flèmme me revient.

jeudi 15 janvier 2009

LES INDICES D'OPINIONS




















Vous êtes député.
Rédigez un discours pour faire voter une loi étrange.




Projet de loi : Lever les limitations de vitesse !



Mes chers confrères, j'ai eu là une idée remarquable, tellement qu'elle est de moi !


Il me tarde de vous la dévoiler. Cela concerne l'automobile. Voyez vous, nous en sommes tous dépendant, car elle nous est utile en toutes choses.

Alors pourquoi ne pas rebooster le marché qui meurt à petits feux, entraînant ainsi nos autos en désuétude. Donc voilà ce que je vous propose aujourd'hui, abolissons toutes ces limitations de vitesse à la noix qui ne font que nous contraindre. Valorisons nos bolides pour ce qu'ils valent, c'est à dire, roulons à fond! Non, non! Je ne suis pas prise de folie, ce que je vous dit là est tout à fait réfléchit. Votant cette loi! Obligeons toute personne à rouler au minimum à 120 km/h, car cela nous sera profitable en tout point.
Voyez vous, nous gagnerons un temps considérable. Plus besoin de se réveiller au plus tôt, car désormais il n'y aura plus de bouchons sur les routes et donc nous arriverons à l'heure au travail, à l'école de nos enfants et partout ailleurs.

Autres points positifs de cette loi, sa rentabilité ! En effet nous pourrons enfin remplir de façon considérable les caisses de l'Etat. Dans son application, on obligera les conducteurs à appuyer sur l'accélérateur à l'approche des radars et bien entendu, ceux étant en dessous de la limitation seront verbalisés par une amende de 200 euros, d'un retrait de 3 points sur le permis avec obligation de suivre l'un de nos stages d'adaptation.
D'ailleurs, vous imaginez vous, le nombre d'automobilistes, notament personnes agées incapables de rouler vite. C'est pourquoi nous créerons ces fameux stages d'adaptation à la vitesse, bien sûr payants.

Je conçois cependant que cet afflût de vitesse, s'avère dangereux et causera de nombreux accidents. Bien nous ne toucherons pas aux limitations aux abords des écoles et autres centres éducatifs et sportifs. Puis cela reste une toute autre question que nous débatterons voulez vous, lors d'un prochain projet de loi.


Voyons plutôt les aspects positifs!
Ces accidents, relanceront et céeront des emplois, tant dans la construction d'hopitaux, que dans la rénovation des routes, la construction et ventes de nouvelles voitures etc, etc...
Puis ma foi, cela obligera les conducteurs à être plus attentifs sur les routes, n'est ce pas cela, que veulent ceux de la sécurité routière? Alors votez cette loi qui est en sommes, très porteuse pour l'avenir de la France.

jeudi 4 décembre 2008

L'EPISTOLAIRE

LETTRE ECRITE A LA MANIERE D'ERNESTINE CHASSEBOEUF





Madame Georgette Belleporte, le 04 Décembre 2008
Résidence les Violettes
Angers 49100





à Monsieur le Maire,



Je devais vous écrire cette letrre depuis déjà bien lontemps, pour vous rendre compte de mon mécontentement, mais avec des journées aussi remplies que les vôtre, voyez vous, je n'ai guerre eu le temps de m'y attarder.

Je vous sollicite aujourd'hui car dans mon immeuble en y entre comme dans un moulin.
On y a emménagé avec Jules mon mari, pour y être en sécurité , au calme et à l'abri de tout ces arnaqueurs.
Ben si on fait le compte aujourd'hui, en l'espace d'une semaine on en voit de toute sorte.
Déjà à midi, nous recevons à notre porte un marchand de tapis, que nous renvoyons poliement parce que nous devions manger et même pas dix minutes après en revoilà d'autres! Cette fois ci des témoins de Jéovah qui eux, me parlent de la fin du monde, pendant que mon Jules, est au téléphone avec un marchand de vin.
C'est à croire qu'ils se sont tous passés le mot.
Et le soir à partir de 18h, c'est repartit pour une autre vague.

Tout ceci me révolte car à l'entrée de l'immeuble, il est clairement stipulé que le démarchage y est interdit.
Ne savent-ils pas lire ?

Alors voila, je vous demande Mr le Maire de prendre des mesures concrètes, à voir radicales,comme le maire d'une ville passé au journal de TF1, afin de nous soulager, mes amis et moi locataires de la résidence les Violettes qui sommes à bout.
Je vous précise pour le cas où vous ne connaitriez pas la résidence , que nous sommes que des personnes agées à y vivrent et que nous souhaitons y écouler des jours paisibles.

Dans l'attente de vos mesures, veuillez agréer monsieur le Maire mes salutations distinguées.

Georgette Belleporte

L'EPISTOLAIRE

ERNESTINE CHASSEBOEUF




Petite biographie





Ernestine Troispoux, épouse Chassebœuf, est une épistolière française née en 1910 à Botz-en-Mauges et disparue en 2005.


1920
Sa famille déménage pour Rou-Marson, près de Saumur, à l'Est du département.


1922
Elle effectue, sa communion solennelle.
Elle perd définitivement la foi lors de la kermesse paroissiale de Rou-Marson, après une intoxication alimentaire aux religieuses pas fraîches.


1923
Elle obtient son certificat d'études. On lui offre un dictionnaire Larousse.

Ouvrage de référence dont elle se servira toute sa vie.



En bref...



Elle se battit avec détermination contre la taxe d'emprunt dans les bibliothèques , pour la culture, la nature, la poésie, avec les grévistes (en ne nourrissant pas ses poules), pour l'école vraiment laïque sans voile, sans MacDo, pour les petites gens contre ce monde marchand qui veut « écraser tout ce qui est petit ». Ernestine Chasseboeuf, à 95 ans, armée de sa seule plume et de son bon sens paysan, écrivait aux grands de ce pays tout ce que nous avons sur le coeur, et a sans doute fait changer l'air de rien, la face de ce monde de brougnes. « Au pays des brougnes, les aveugues sont moins qu'de ren ». Ernestine, reviens nous ouvrir les yeux !




Quelques oeuvres :







- La brouette et les deux orphelines.






Correspondances sur le droit de prêt en bibliothèque, Vauchrétien : I. Davy ; Angers : Éd. Deleatur, 2000



- Ernestine écrit partout, tome 1 (1999), Paris, Ginkgo, 2004


- Ernestine écrit partout, tome 2, Paris, Ginkgo éditeur, 2004


- Ernestine écrit partout, tome 3 (correspondances 2000-2005), Paris, Ginkgo éditeur, 2005




LETTRES ECRITES PAR ERNESTINE




le 21 janvier deux mille et un Ernestine Chasseboeuf
49320- Coutures







à M. le Directeur de l'Université de la Gare Saint-Serge




Monsieur le Directeur,

Comme vous savez peut-être si vous prenez le Ouest-France, je suis assez âgée ce qui me laisse le temps d'aller au bibliobus. C'est là que j'ai emprunté un livre sur Jean-Pierre Brisset, le Prince des penseurs. J'ai choisi ce livre-là à cause du nom, j'ai connu une épicière à Chemillé qui s'appelait Brisset autrefois et je crois même que c'était de la famille de mon mari. Ça raconte que ce monsieur a écrit plusieurs livres, qu'il a été élu Prince des penseurs à Paris en 1913, et surtout qu'il a habité longtemps à Angers et même qu'il travaillait à la Gare Saint-Serge, près de chez vous. Alors je voulais vous souffler une idée pour votre université toute neuve, si vous avez à lui donner un nom, ça serait bien de l'appeler Université Jean-Pierre Brisset, vous pouvez-pas continuer à l'appeler Saint-Serge puisque c'est pas une université catholique comme l'autre, et il y a déjà Saint Martin , Saint Julien, le Sacré Coeur et je dis pas tout, alors Saint Serge en plus ça ferait trop. Si vous pouviez m'envoyer un petit mot pour me dire ce que vous en pensez, même si c'est la secrétaire qui l'écrit c'est pas grave, je pense bien que vous avez pas que ça à faire avec tous vos élèves et les devoirs à corriger. J'attends votre réponse positive, écrivez à Coutures, le facteur me connaît et j'espère que ma lettre vous trouvera de même,
Ernestine Chasseboeuf


PS: J'écris aussi au Maire d'Angers, avant les élections faut en profiter, ils peuvent rien nous refuser, si on a pas l'Université Jean-Pierre Brisset on aura peut être une petite rue ou même une piscine pour commencer.
(Pas de réponse)





Extrait de la lettre qu’elle envoyait en 1999 à Philippe Val de Charlie Hebdo pendant la guerre du Kosovo




«Monsieur, Je vous en veux beaucoup d’avoir fait pleurer mon vieux copain le facteur-poète Jules Mougin en écrivant des âneries dans votre journal n° 358. Il me l’a fait lire, c’est vrai que ça surprend de voir ça écrit par vous : Dire non à la guerre ne veut rien dire, on est obligé de faire la différence entre les guerres… J’ai l’habitude de lire votre journal, mon voisin me le passe quand il l’a fini. Vous devriez arrêter d’écrire pendant un moment, vous devez être fatigué, ou alors écrivez dans Le Monde, il paraît que le patron c’est un marchand d’armes, il refuserait pas de vous embaucher.[…] Si vous décidez de vous reposer pour réfléchir un peu, vous allez vous ennuyer, alors je vous envoie un modèle de cagoule à tricoter pour les aviateurs américains, vous êtes le troisième à qui j’en envoie après Noël Mamère et la Sarôte qui dit des conneries plus grosses qu’elle le midi chez Ruquier. Faites bien attention où c’est écrit AVIS IMPORTANT, si les trous sont pas en face des yeux, pourrait y avoir des bavures et vous seriez responsable de ça aussi, Bonnes vacances,




Ernestine Chassebœuf.»

mercredi 3 décembre 2008

LE ROMANTISME














De nos jours, les termes « romantisme » et « romantique » font immédiatement penser à l’amour avec un grand « A », un peu sensible, voire sirupeux ; ils impliquent souvent fleurs, petits chocolats, Saint-Valentin, sérénades, gondoles, ou autres attentions qui non seulement brisent la routine du couple, mais sont les marques d’un amour indéfectible.



Mais romantisme n’a pas toujours eu le sens de fleur bleue.
Au XIXe siècle, le romantisme, c’est avant tout une révolte.



Révolte contre l’anonymat auquel soumettent une histoire tyrannique et une urbanisation effrénée.

Révolte contre un monde de plus en plus matérialiste, où la bourgeoisie, de plus en plus riche et de plus en plus puissante, impose un conformisme désespérant en définissant ce que doivent être le bon goût et les bonnes mœurs.

Révolte contre un avenir qui ne promet plus rien et contre l’ennui, le dégoût qu’on sent en soi.

Révolte contre le rationalisme qui brime les sentiments.

Révolte, enfin, contre le siècle tout entier.





DEFINITION DU ROMANTISME


C'est un mouvement littéraire qui prône, de laisser largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique.

Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque.

Il préconise la liberté et le naturel en art.

Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie, ainsi que le théâtre.

A la tête du romantisme, on retrouve Victor Hugo, puis viennent Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine et Jacques Michelet.




SES ORIGINES




Tous les auteurs s’entendent pour dire que plusieurs facteurs sont en cause dans la naissance de ce nouveau courant littéraire.



Ses précurseurs



- Jean-Jacques Rousseau ( XVIIIème s. ) ouvre le pré-Romantisme français avec
trois oeuvres ( Julie ou la Nouvelle Héloise, 1761 ; Confessions, 1782 ; Rêveries d'un promeneur solitaire, 1776-78 ) qui mettent l'accent sur l'expression de soi et des sentiments, et sur la recherche de l'harmonie entre l'être et la nature qui l'environne.


- François-René de Chateaubriand, lui prépare le Romantisme avec Atala, en 1801, René, en 1802 et le Génie du christianisme, en 1802.


- Madame Germaine de Staël, elle, contribu à faire pénétrer le mouvement en France à travers ses oeuvres (de la Littérature, 1800, et de l’Allemagne, 1810) où elle exalte le rôle de l’inspiration et du génie et où elle affirme que la littérature de l’avenir reposera sur une totale liberté de l’imagination.




On aura aussi l'influence de la littérature étrangère...























LES GRANDS AUTEURS ROMANTIQUES



Poésie



Hugo (1802-1885)

- Odes et ballades (1828)
- Les Orientales (1829)
- Les Feuilles d’automne (1831)
- Les Voix intérieures (1837)
- Les Rayons et les Ombres (1840)
- Les Châtiments (1853)
- Les Contemplations (1856)
- La Légende des siècles (1859-1883)


Lamartine (1790-1869)
- Méditations poétiques (1820)


Musset (1810-1857)
- Contes d’Espagne et d’Italie (1830)
- Poésies (1830-1840)
- Les Nuits (1835-1837)


Nerval (1808-1855)
- Les Chimères (1854)


Vigny (1797-1863)
- Poèmes antiques et modernes (1826)
- Les Destinées (1844-1864)



Théâtre

Hugo

- Cromwell (1827)
- Hernani (1830)
- Ruy Blas (1838)
- Les Burgraves (1843)

Musset
- Les Caprices de Marianne (1833)
- Lorenzaccio (1834)

Vigny
- Chatterton (1835)


Roman



Chateaubriand (1768-1848)

Constant (1767-1830)
- Adolphe (1816)


Hugo
- Notre-Dame de Paris (1831)
- Les Misérables (1862)
- Quatrevingt-Treize (1874)

Musset
- La Confession d’un enfant du siècle (1836)

Sand (1804-1876)

Stendhal (1783-1842)


Vigny

- Cinq-Mars (1826)